Eurotunnel a présenté des résultats semestriels pour la première fois hors charges minimales d’utilisation (CMU). Versée par les chemins de fer, cette CMU, dont le montant était fixé à 55 M€ par an, a été supprimée en novembre 2006. Hors CMU, le chiffre d’affaires d’Eurotunnel perd 8 %, mais, CMU intégrée, il gagne 7 % à 373 M€. Les charges sont en baisse de 2 %, ce qui permet à la marge opérationnelle (EBITDA) de progresser de 15 % pro forma, avec un ratio marge/CA de 56 %. Il faudra attendre les premiers résultats de Groupe Eurotunnel sa pour connaître le résultat net de l’amortissement d’une dette réduite de moitié.
Le chiffre d’affaires des navettes augmente de 8 % à 240 M€, "dans un marché transmanche actif", indique Eurotunnel, avec une augmentation des volumes transportés de 8 % pour les voitures et 9 % pour les poids lourds. Le chiffre d’affaires des péages de chemins de fer progresse de 6 %, hors CMU, à 127 M€, mais en partant d’un volume très modeste comparé aux capacités. C’est sur ce dernier levier que compte le p.-d.g., Jacques Gounon, pour voir décoller son modèle économique.