L’Autorité portuaire de Melilla (APM), enclave espagnole en territoire marocain, élabore actuellement un projet de modernisation et d’extension de la capacité du port. Celui-ci traite environ 800 000 t par an, provenant à 90 % de la péninsule. Le trafic est lié aux besoins de l’économie locale, mais aussi à un important courant de réexportation (60 % du total).
Le projet consiste à gagner 51 ha, principalement sur la mer, dont 40 hectares seront consacrés à un terminal à conteneurs d’une capacité de 1,2 MEVP. Le reste sera destiné à relocaliser des industries situées en ville, notamment une centrale électrique, et à accueillir des industries utilisant le port comme plate-forme d’entrée dans l’Union européenne.
L’APM doit publier prochainement au JO espagnol le cahier des charges en vue de sélectionner l’entreprise chargée de rédiger l’étude de viabilité du projet qui comprendra trois volets: étude de la demande, analyse économique et financière et mise en contact de l’APM avec des opérateurs internationaux de conteneurs.
Ce programme s’explique par la forte croissance attendue du trafic de conteneurs avec l’Asie, lequel traverse la Méditerranée via le canal de Suez et le détroit de Gibraltar. Le succès de Tanger Med, trois mois après l’arrivée du premier navire de Mærsk, montre qu’il y a encore des places à prendre. L’APM prévoit un terminal de dimension internationale, avec trois quais (500, 900 et 1 030 m) et un tirant d’eau pouvant aller jusqu’à 20 m.