Darwin à la chasse au fret

Article réservé aux abonnés

Après la réception des travaux d’agrandissement et de modernisation du terminal d’East Arm, consécutifs à l’arrivée de la liaison ferroviaire avec le Sud, le port de Darwin est prêt à tenir son rôle d’interface avec le continent asiatique. Plus de 120 M€ ont été investis depuis 2000, pour en faire un port en eau profonde, disposant d’un terminal à conteneurs flambant neuf et d’un quai à vracs solides dernier cri. Il est maintenant temps de passer aux actes. Aussi confiante dans l’avenir que ses partenaires de FreightLink, la direction portuaire n’hésite pas à prévoir une hausse de près de 90 % de ses activités pour l’année prochaine.

À L’AFFÛT DES CONTENEURS

Le port devrait manutentionner un peu plus de 2 Mt en 2008, à comparer aux 1,07 Mt annoncées lors du dernier exercice.

De quoi voir venir dans un premier temps, même si la direction du port de Darwin attend beaucoup plus de la transcontinentale. Les responsables portuaires n’oublient pas que la ligne a avant tout été construite pour détourner une partie des trafics conteneurisés chargés dans les ports du Sud. FreightLink assure s’être déjà emparé de "85 % du marché routier existant sur l’axe", soit 3 000 EVP par an. Insuffisant pour le port, qui veut maintenant voir les chargeurs d’Adélaïde et de Melbourne délaisser les navires pour prendre le train en marche. "Avec un bon transit-time et la mise en place de tarifs très compétitifs, le service via Darwin est aujourd’hui une alternative viable aux transports de conteneurs vers les marchés d’Asie", estime Garry Scanlan, directeur des opérations portuaires. La présence, ces deux dernières années, de services réguliers délivrés par Swire et Perkins sur Singapour ou Hai Win sur Shanghai renforce encore l’argumentaire de la direction portuaire, qui aimerait atteindre le plus rapidement possible, la barre des 10 000 boîtes traitées chaque année, soit 20 % de plus qu’en 2006.

La transcontinentale nord/sud soutenue par le secteur minier

Quatre ans après son lancement à travers l’Australie, la ligne ferroviaire nord-sud commence à trouver sa place dans le marché national du fret. Elle est même en passe de faire taire les derniers septiques en démontrant plus rapidement que prévu sa propre viabilité économique. Après avoir perdu de l’argent les trois premières années – encore une vingtaine de millions d’euros en 2006 – FreightLink, qui centralise les opérations de fret, annonce en effet “l’équilibre des comptes pour la fin de cette année”. Une première pour la compagnie, qui après un démarrage laborieux, accumule ces derniers mois les bonnes nouvelles. Elle le doit en large parti au secteur minier du pays, qui assure déjà près de 85 % des 650 000 t chargées chaque année sur ses cinq services hebdomadaires. Inaugurée en grande pompe pour “jeter un pont avec l’Asie”, la ligne remplit sa fonction à merveille grâce à l’appétit asiatique du moment pour les matières premières australiennes. Un filon que les responsables de FreightLink ont encore fait fructifier ces derniers mois, en mettant la main sur près d’un million de tonnes supplémentaires à transporter chaque année, suite à l’ouverture de nouveaux gisements de cuivre, de manganèse ou de minerai de fer, dans un périmètre proche de la voie. Prévues pour démarrer dès janvier 2008, les opérations vont doper l’activité de la ligne, notamment sur sa partie nord, en direction de Darwin.

O.C.

Ports

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15