C’est ce qu’il a déclaré le 3 septembre à l’occasion du "Merchant Navy Day", journée annuelle de la profession depuis 2000. "Le nouveau climat créé par notre taxe au tonnage, la relance du registre britannique et une réforme plus centrée sur la clientèle de la Maritime and Coastguard Agency constituent les principaux facteurs d’incitation aux choix du registre britannique par les armements", a ajouté le ministre.
UNE HARMONISATION AVEC LES DIRECTIVES EUROPÉENNES
La flotte de commerce britannique (500 tjb et plus) est passée de 2 381 000 tpl en 1997 à 12 415 000 tpl cette année (+ 421 %), grâce surtout à l’introduction de la taxe au tonnage en 2000.
Toutefois, son avenir est en cours d’examen dans le cadre de l’harmonisation de la législation nationale avec les directives de la Commission européenne. Une question concerne la légalité, au niveau européen, de la dérogation du transport maritime au "Race Relations Act de 1976", sur la discrimination selon des critères de race et de nationalité.
Actuellement, les navires immatriculés au registre britannique, mais qui effectuent la plus grande partie de leur activité en dehors des eaux territoriales, peuvent employer des navigants étrangers aux "tarifs locaux", condition qui pourrait être limitée aux non-ressortissants de l’Union européenne. La suppression de cette dérogation, à laquelle s’oppose énergiquement la Chambre de l’armement, serait un coup sévère porté à la compétitivité internationale du registre, estiment les observateurs. L’autre sujet en cours relatif à la taxe au tonnage porte sur l’obligation par l’armement de former 1 élève officier pour 15 officiers en service dans sa flotte. Cette mesure pourrait s’étendre aux officiers subalternes. De leur côté, la Chambre de l’armement et les syndicats RMT (équipage) et Nautilus UK (officiers) ont soumis ensemble au gouvernement une contre-proposition sur une base uniquement volontaire. Cependant, "l’engagement de formation lié à la taxe au tonnage est la clé de voûte de nos efforts pour améliorer l’emploi des navigants britanniques", a conclu Jim Fitzpatrick.