Corsica Ferries gagne de nouvelles parts de marché

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Pour 2007, l’armement espère une nouvelle croissance, de 10 à 12 %, avec un chiffre d’affaires attendu de 200 M€ et un résultat positif. "Après une avantsaison prometteuse, le trafic estival a été stable par rapport à l’an dernier. Cela ne nous a pas empêchés de prendre de nouvelles parts de marché sur nos concurrents, grâce notamment à la mise en ligne d’un navire supplémentaire." Corsica Ferries représenterait désormais 60 % de la desserte maritime sur la Corse. Après les ports de Nice et de Toulon qu’il a conquis, il ne cherchera pas à aborder Marseille. "Des conditions d’exploitation contraignantes (minimum de deux dessertes hebdomadaire toute l’année) et une clause financière (caution de 2 M€) cuirassent les acteurs de la DSP", accuse-t-il.

Avant que sa marge de progression sur ses concurrents se réduise, Corsica Ferries joue déjà ses prochains développements en dehors de la Corse. Cet été, l’armement a concrétisé une coentreprise en Grèce en y alignant le NGV Corsica-Express-III.

"Tardivement dans la saison, mais avec suffisamment de succès (85 % de taux de remplissage) pour que nous envisagions de doubler la mise l’an prochain", annonce Pierre Mattéi, le directeur général de l’armement. Autre axe de développement, la desserte de la Sardaigne au départ de l’Italie "où il reste encore beaucoup à faire". Pour cela, l’achat d’un navire de type Mega Express est envisagé. Et pour faire face sa croissance, la Corsica Ferries a dû recruter. Mais parmi les 250 à 300 nouveaux marins européens, on ne compte peu ou pas de Français.

Corse: un nouveau recul de la SNCM

Pour leur première vraie saison estivale, les nouveaux actionnaires de la SNCM, Veolia et Butler Capital, n’auront pas réussi à inverser la tendance. La compagnie – qui avait dégarnie son service du côté du port de Nice – aurait enregistré une baisse de son trafic 10 à 15 %.

Pareil résultat à la veille de la mise en place d’un plan d’entreprise qui doit voir la suppression de 400 postes, n’engage pas dans un bon cap.

La DSP… dans sept ans

Corsica Ferries a-t-elle tourné la page procédurière qui l’a opposé pendant ces dernières années aux différents acteurs de la continuité territoriale?

Nous avons perdu, mais nous persistons à penser que la desserte de la Corse ne nécessite pas une délégation de service public (DSP)”, affirme aujourd’hui son directeur général, Pierre Mattéi.

L’armement bastiais qui dépend d’une holding italosuisse a donc pris définitivement acte des deux dernières décisions judiciaires. Même si Bruxelles doit encore se prononcer sur les conditions de la privatisation de la SNCM.

Pierre Mattéi donne toutefois rendez-vous à ses concurrents dans sept ans, au terme de cette DSP. “Nous saurons tirer tous les enseignements de ce qui s’est passé.

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