Malgré la période estivale, l’avenir du futur port marchand de Nice ne cesse de susciter des interrogations, des supputations et autres élucubrations. Mais pour en revenir aux réalités, la présence, fin juillet et début août, du navire hydrographique allemand Meteor, unité de 3 500 t et 98 m de long, armée par l’institut Alfred Wegener, a attiré l’attention de tous ceux qui s’intéressent au problème vital de la survie du port de Nice. En effet, ce navire a passé de longues journées à explorer et sonder l’embouchure du Var et le grand canyon sousmarin qui la prolonge très loin en mer. Le Meteor est un navire hydrographique entré en service il y a une dizaine d’années. D’une puissance de 4 700 CV, il peut atteindre une vitesse de 14 nœuds mais est également équipé pour un positionnement stationnaire qui lui permet sondages et analyses "pointues".
Malgré la discrétion totale des organismes qui ont suscité cette énième nouvelle campagne d’études et de recherches engagées depuis près de 40 ans sur ce site, il est permis de penser que seul le conseil général des Alpes-Maritime ait pu financer ce nouveau programme. Monsieur Estrosi, alors ministre de l’Aménagement du Territoire et président du conseil général des Alpes-Maritime s’était dit favorable à la création d’un port de commerce… à l’aéroport, nonobstant les conditions de la catastrophe du 16 octobre 1989 (JMM du 8/9/2006). Depuis cette époque, le port de Nice est passé au 1er janvier dernier sous le contrôle du conseil général, ce qui suffit à expliquer cette nouvelle campagne d’exploration du site. Il sera intéressant de connaître les conclusions de ces nouvelles recherches et études dans les prochains mois.
On sait qu’il existe actuellement deux autres options, l’une soutenue par les supporters de Jean Icart, conseiller général et futur candidat à la mairie de Nice, consistant à créer un port de commerce à l’extérieur du port de plaisance de Saint-Laurent-du-Var. Elle se heurte à trois obstacles difficilement contournables, les fonds sous-marins de l’embouchure du Var, la zone d’évitage des navires devant la piste principale de l’aéroport de Nice, le veto des maires des communes concernées (Saint-Laurentdu- Var et Cagnes-sur-mer) (JMM du 8-12-2006, p. 18). L’autre option est celle de l’actuel sénateur-maire de Nice, Jacques Peyrat, qui semble être la seule possible et raisonnable, agrandir le port en ouvrant la digue (JMM du 12-01-2007, p. 25).