Assurant habituellement la manutention au PAB de bois, pâtes à papier, petits vracs et conteneurs, la société Balguerie, également consignataire et transitaire, s’ouvre à un trafic de gros colis. Ainsi entre mi-avril et juillet, cette société a réceptionné près de 2 500 tuyaux de gaz de 18 m de long chacun, livrés à Bassens par cinq navires en provenance de Finlande. Ces tuyaux de gaz sont destinés à Total Infrastructures Gaz France qui renforce ses infrastructures de transport au niveau de l’artère de Guyenne. Un autre navire venant d’Allemagne a également livré à la mi-juillet 560 tubes pour un autre projet d’infrastructure de TIGF du côté de Mont-de-Marsan. Ce trafic se poursuivra à la rentrée. Balguerie assurera, toujours pour le même client, à partir de septembre, la réception de 36 km de tubes de gaz livrés par sept navires venant d’Allemagne. En janvier 2008, l’entreprise devrait poursuivre également avec la manutention de près de 60 km de tubes de gaz pour le compte, cette fois, de GDF qui rénove ses infrastructures du nord de Bordeaux.
"Le trafic de gros colis devient important pour l’entreprise qui a acquis un véritable savoir-faire dans ce domaine. Cette année, il représentera 13 navires sur les 110 manutentionnés par la société, soit 10 % de notre trafic et 15 % en termes d’emploi de main-d’œuvre", constate Jean-Louis Latapie, directeur d’exploitation et manutention de Balguerie. Pour ce nouveau trafic, les dockers de la société ont reçu une formation spéciale pour manipuler ces tubes de 5 t/pièce par un système de ventouse. Balguerie a également investi dans un palonnier et l’adaptation de ses remorques. Outre les tubes de gaz, Balguerie a assuré durant le premier semestre la manutention de tronçons d’éoliennes destinés à un parc près d’Aurillac pour le compte de Vestas. "On n’a fait que deux navires. Le maritime n’est pas assez concurrentiel par rapport à la route pour fournir le Massif central. En revanche, si des projets d’installation de parcs éoliens se concrétisent en Gironde, on peut être bien placé", précise Jean-Louis Latapie.