La municipalité va vendre 25,1 % de sa participation dans la société de gestion du port (LHG) et non 90 % comme prévu à l’origine. C’est le résultat de neuf jours de négociations avec les dockers. Craignant des pertes d’emplois et des diminutions de salaire, ils avaient aussi lancé divers mouvements sociaux qui avaient sérieusement affecté le trafic du port, l’un des plus grands d’Europe en termes de terminaux rouliers et porte d’entrée des marchandises scandinaves sur le Continent. À la suite de l’accord accepté par les 650 employés du port, ils ont levé l’embargo sur les heures supplémentaires qui avait retardé de gros arrivages de papiers scandinaves.
La municipalité va rechercher un investisseur privé à l’automne prochain. L’éventuel acquéreur de 25,1 % de LHG pourra faire passer sa participation à 37,5 % en 2012, mais le personnel portuaire disposera d’un droit de veto à toute vente supplémentaire.
C’est la deuxième fois cette année que les syndicats de dockers parviennent à modifier le plan de privatisation d’un port en Allemagne pour les mêmes raisons. En mars, le Land de Hambourg a renoncé à la cession, à un seul investisseur, de 49,9 % du capital de l’opérateur public de terminaux à conteneurs HHLA et a préféré en proposer 30 % à bourse de Francfort. Le nombre élevé de petits actionnaires n’aura donc guère d’influence sur la gestion de HHLA.