Durant ce premier semestre 2007, le Port autonome de Bordeaux maintient le cap avec un trafic provisoire chiffré à plus de 3,8 Mt, en baisse de 1,2 % par rapport à l’an dernier. Derrière cette stabilité apparente se cachent pourtant de grandes variations: les vracs liquides (2 Mt) accusent le coup avec une chute de 18 % alors que les vracs solides (1,3 Mt) s’envolent à hauteur de presque 40 %.
Les entrées de pétrole raffiné ont en effet été réduites de 250 000 t par rapport à l’an dernier en raison d’un hiver clément et d’une faible consommation de fioul dans l’hinterland. En parallèle, 136 000 t ont également été perdues du côté des sorties de pétrole brut, soit une chute de 90 % due à l’incident survenu en janvier sur l’une des cuves de stockage de la SPBA, Société des pétroles d’Ambès. D’autres ralentissements sont à noter du côté des huiles et du gaz de pétrole liquéfié.
En revanche, les vracs solides ont repris du poil de la bête. Le trafic de céréales en sortie atteint les 438 000 t, soit une hausse de près de 20 % après plusieurs années difficiles. D’autres produits ont le vent en poupe: le laitier (+ 170 %) avec la nouvelle activité de Lafarge Ciments, les minéraux (+ 634 %), le charbon et coke (+ 90 %), l’ammoniac, les ferrailles, les engrais manufacturés…
L’embellie de 2006 sur le trafic conteneurisé se poursuit avec + 19 % sur ce semestre en nombre d’EVP, soit un trafic de plus de 30 000 EVP pour plus de 300 000 t. Les trois armements réguliers sur la place bordelaise, qui ont amélioré leurs offres de service, ont particulièrement augmenté leurs parts de marché à l’importation. Mais cette situation est renforcée depuis janvier avec les trois escales de l’armement Delphis qui a délivré près d’un millier de conteneurs pour le compte de Mærsk et de Hapag Lloyd.