Voulu par le Président de la République, ce "contrat" entre l’État, les collectivités territoriales, les syndicats, les entreprises et les associations "doit aboutir à la fin du mois d’octobre à un plan d’action de 15 à 20 mesures concrètes et quantifiables recueillant un accord le plus large possible des participants". Pour ce faire, six groupes de travail composés de 40 personnes chacun, réparties en cinq collèges, ont été constitués par thème.
A priori, les activités maritimo-portuaires pourraient être évoquées par le groupe de travail no 1 chargé de réfléchir sur le dossier "lutter contre les changements climatiques et maîtriser l’énergie". En effet, l’atelier no 1 traitera des "transports et des déplacements". Y seront notamment abordés les infrastructures et le report modal fret. On ne peut exclure qu’une "touche" de transport maritime à plus ou moins courte distance soit également abordée dans le groupe de travail no 6 chargé de "promouvoir des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi". Y seront examinés, entre autres, les "flux de matières, déchets, économie de fonctionnalité".
DES SCIENTIFIQUES POUR ENCADRER LES DÉBATS
À l’exception du groupe de travail no 2 ("préserver la biodiversité et les ressources naturelles") dirigé par deux élus du Sénat, les autres groupes sont présidés, coprésidés ou vice-présidés par des scientifiques de sciences "dures" ou humaines. Le Grenelle de l’Environnement ne s’appuiera donc pas que sur les capacités d’expertise d’un présentateur de télévision ou sur celles d’un photographe ainsi qu’on pouvait le craindre.
Ainsi, le groupe no 1 est-il coprésidé par le Britannique Nicholas Stern, docteur en économie d’Oxford et ancien chef du service économique et conseiller du gouvernement britannique sur l’économie des changements climatiques et le développement. Il fut vice-président de la Banque mondiale et auteur en 2006 d’un rapport demandé par le gouvernement britannique sur l’impact économique du réchauffement climatique. Le second vice-président est Jean Jouzel, docteur ès sciences, glaciologue, directeur de recherche au CEA et membre du bureau du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Deux vice-présidents sont également nommés: Édouard Bard, climatologue, titulaire de la chaire de l’évolution du climat et de l’océan au Collège de France; Yves Lion, architecte et urbaniste.
Les premières propositions seront soumises au débat public fin septembre ou début octobre.
Au cabinet de Jean-Louis Borloo
Le JO du 28 juin notait la nomination de Laurent Raverat en tant que chef de cabinet de Jean-Louis Bourloo. Celui du 4 juillet publiait qu’à sa demande, il avait été mis fin à ses fonctions de chef de cabinet du ministre de l’Écologie. Le JO du 7 juillet donnait, enfin, la composition probablement complète du cabinet du ministre du Medad:
– directeurs adjoints: Alexandre Joly, Philippe Lendevic, Michel Wachenheim et Marie-Claire Daveu;
– conseiller spécial du ministre, chargé du “Grenelle de l’environnement”: Dominique Dron;
– Chargés de mission auprès du ministre: Paul Benayoun et Laurent Raverat;
– Chef de cabinet: Olivier Geffroy;
– Chef adjoint de cabinet: Valérie Cocozza;
– Conseillers: Yves Colcombet, Frédérique Henry, Thierry Kalfon, Dominique Mortelecq, Benoît Parayre, Hélène Pelosse, Vincent Piveteau, Brice Soccol et Arnaud Richard;
– Conseillers techniques: Olivia Amozig-Bellot, Alain Auvé, Jean-Christophe Boccon-Gibod, Muriel Dubois-Vizioz, Youenn Dupuis, Jérôme Fabre, Ghislain Gomart, Franck Huiban, Fanny Le Luel, Hervé Martel, Emmanuel Mouren, Marc Papinutti, Sandrine Ségivia-Kueny, Edouard Solier et Olivier Thibault.
Les attributions des conseillers ne sont pas encore validées, expliquait le 11, en milieu de matinée, le service de presse du cabinet. Officieusement cependant, Marc Papinutti s’occuperait des grandes infrastructures de transport, de Seine-Nord par exemple.
Le directeur de cabinet reste Christian Frémont, ancien préfet de la région PACA et des Bouches-du-Rhône.
M.N.