Globalement, le marché français des assurances se porte bien. Mais celui des transports accuse un léger repli. Avec un chiffre d’affaires (cotisations perçues) de 1,9 Md€, en baisse de 5 %, il subit de plein fouet l’incidence d’un euro fort par rapport au dollar. Et pourtant, "l’environnement 2006 du transport maritime et terrestre a été favorable avec une croissance de 9 % des échanges internationaux. Hors effets de change, le marché français de l’assurance est en progression de 2 %", a déclaré Patrick de la Morinerie, président de la commission des assurances transports. Dans ce marché, les assurances corps de navires représentent 494,6 M€, en baisse de 0,7 %, et les marchandises transportées perdent 2 % à 746 M€.
Denis Develey, président du comité d’études corps de navires, a rappelé que la France occupe le quatrième rang, derrière le Royaume-Uni, le Japon et la Norvège. Il représente 8 % des parts du marché mondial. Denis Develey regrette que malgré cette place, les conditions françaises ne soient pas utilisées au niveau international. "Notre objectif est de conforter et de développer notre position", a continué le président du comité d’étude corps de navires. Pour atteindre ce but, les compagnies d’assurances françaises ont décidé de lancer une police corps de navire internationale. Pour bâtir son projet, la FFSA a demandé à l’AFDM (Association française de droit maritime) de mener une étude comparative sur les différentes polices corps de navires dans le monde. Après cette étude, un projet de police est apparu avec plusieurs avantages par rapport aux textes de langue anglaise: une police tous risques et non à périls dénommés, une charge de la preuve à l’assureur et non l’assuré, une couverture étendue aux dommages, responsabilité civile, risque de guerre et perte de bénéfice. Le texte est en cours d’étude par les associations professionnelles des clients (armateurs, chargeurs, commissionnaires et courtiers). Le lancement de ce nouveau produit est prévu en 2008.