La commission du suivi du remorquage s’est réunie au Havre la semaine dernière. La structure qui regroupe les Abeilles, la SNRH (Société nouvelle de remorquage du Havre), le Port autonome du Havre (PAH), les syndicats et les Affaires maritimes se donne pour objectif de veiller au bon fonctionnement de l’activité. À l’ordre du jour de cette réunion, la sécurité.
Il y a quelques mois, le PAH avait demandé à quatre experts de se pencher sur la question. "C’était une commande pour évaluer les moyens dont nous aurions besoin à présent. Les experts ont rendu leur conclusion", explique Jean-Marc Lacave, le directeur général du PAH. Auparavant toutes les coques du remorquage devaient être armées en permanence, prêtes à intervenir à tout moment pour d’éventuelles missions relatives à la sécurité. Les experts, qui ont planché six mois sur le dossier, estiment qu’il faut désormais armer huit coques en permanence, quatre côté Abeilles et quatre SNRH. Le directeur du port autonome doit à présent faire un tour de table auprès des usagers afin de recueillir les avis.
Courant juillet, Michel Thenault, le nouveau préfet de Haute-Normandie, devrait être saisi à la demande du PAH. Il s’agirait alors de réformer l’ancien texte sur la sécurité datant de 1981 et de publier un nouvel arrêté préfectoral. L’UGICT-CGT approuve la démarche. Par contre, le syndicat continue de dénoncer certains dysfonctionnements au sein de la SNRH relatifs à la convention collective. "Certains points n’ont toujours pas été régularisés… Six marins hollandais « fantômes » sont, par exemple, comptabilisés dans les effectifs", dénonce Yves Peignard, coordinateur national UGICT-CGT du remorquage. Jean-Marc Lacave indique quant à lui qu’aucune nouvelle infraction n’a été relevée depuis le mois de mai. L’agrément est donc maintenu. Par contre, les infractions relevées par l’administration l’hiver dernier ont fait l’objet de procès verbaux déposés sur le bureau du procureur de la République du Havre qui donnera suite ou non.