Marseille attend depuis des années le retour de trafics de bananes d’Afrique de l’Ouest (Cameroun et Côte d’Ivoire), c’est finalement des Antilles françaises que la bonne surprise est venue. Les premiers conteneurs d’un nouveau trafic de bananes des Antilles françaises ont été réceptionnés le 30 juin sur le terminal conteneurs de Mourepiane pour être ensuite opérés par la société LV Fruit (Léon Vincent, devenue filiale du belge Sea Invest). Ce sont quelque 30 000 t supplémentaires de bananes par an qui seront réceptionnées au port de Marseille, ce qui permettra à ce dernier de doubler son trafic actuel (25 000 t en 2006).
Pour l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique (UGPBAN), la volonté de conquérir le marché du sud de la France, où ses produits sont encore peu présents, a été décisive. L’UGPBAN desservait jusqu’à aujourd’hui les marchés français et européens depuis Dunkerque où il concentrait l’ensemble de ses trafics. En fait, les producteurs ont pu changer de stratégie logistique et d’approvisionner les marchés du grand sud de la France, région Rhône-Alpes comprise, depuis le port de Marseille à la faveur de l’ouverture d’une nouvelle ligne conteneurisée de CMA CGM desservant l’Amérique du Sud et les Antilles françaises. Pour le reste, la place marseillaise, 1er port français pour les fruits et légumes, a fait ses preuves comme plate-forme de distribution pour la desserte du sud de la France et de l’Europe. Avec une moyenne de 600 000 t de fruits et légumes par an, Marseille-Fos se positionne comme un des principaux ports de la zone euroméditerranéenne. Il traite un tiers du commerce maritime français des fruits et légumes. Et pourrait faire mieux s’il garantissait la fiabilité impérativement exigée par les producteurs et importateurs, le fait a été souligné par les différents opérateurs lors d’une rencontre internationale sur le trafic maritime des fruits et légumes qui s’est tenue à Marseille.
