Nicolas Sarkozy réaffirme la nécessité d’une réforme

Article réservé aux abonnés

Ils n’ont pas été déçus. Nicolas Sarkozy s’est de nouveau prononcé pour une réforme des ports autonomes dont le statut "archaïque" doit "évoluer" afin de permettre au premier port de France de ne plus être distancé par ses concurrents. "Il faut que nous fassions la réforme des ports autonomes pour les doter d’un conseil d’administration concentré sur le développement du trafic, la qualité du service, la modernisation des outils et des modes de travail", a-t-il exposé.

Comme il y a 20 ans avec la réforme du statut docker qui devait doper les trafics des ports de l’Hexagone, c’est en fait les agents du Port autonome de Marseille (PAM), plus que leur structure, qui sont sommés de changer. "Les relations sociales doivent se moderniser dans nos ports. Je ne crois pas que les dockers soient particulièrement maltraités à Anvers ou à Brême. Et pourtant, ils savent résoudre les conflits autrement que par le blocage systématique et la grève destructrice", a ainsi souligné le président de la République, faisant allusion à la dernière grève des agents du PAM qui a paralysé les terminaux hydrocarbures pendant trois semaines. "Je ne laisserai pas le port de Marseille perdre des parts de marché alors que tous les autres ports en gagnent", a-t-il insisté. "Je ne laisserai personne prendre en otage tel ou tel équipement essentiel pour la prospérité de notre pays".

SERVICE MINIMUM DANS LES PORTS?

Nicolas Sarkozy s’est montré, en revanche, plus discret sur les moyens de réussir son entreprise. Il a indiqué qu’il avait demandé au secrétaire d’État aux Transports, Dominique Bussereau, de se charger de cette réforme. La fiabilité sociale sur les quais français pourrait également passer par "l’instauration du service minimum". La future loi concernera-t-elle aussi les établissements portuaires? "Une grève du service public, c’est comme dans le privé, un conflit entre employeurs et salariés. Mais ce ne sont ni les salariés, ni l’employeur qui paient le plus, ce sont les usagers", a-t-il accusé.

Dominique Bussereau précise…

En déplacement à Montoir le 2 juillet, Dominique Bussereau, le secrétaire d’État aux transports, a précisé, à propos de la réforme des ports autonomes, que “le seul objectif est de faire progresser le trafic”. “Cela doit se faire dans le dialogue social et sans aller contre les différentes professions concernées.” Ce qui devrait rassurer la CGT qui a rencontré, rapidement Dominique Bussereau, et l’a prévenu “quand on entend l’armateur MSC se féliciter des nouvelles cadences de chargement et déchargement à Montoir, il ne faut pas prétendre que les ports sont si archaïques. Attention à ne pas mettre le feu! Nous avons déjà consenti des efforts pour nous adapter.” Par ailleurs, dans le cadre de cette réforme, le secrétaire d’État prône “une meilleure collaboration entre les trois ports autonomes de Bordeaux, La Rochelle et Nantes/Saint-Nazaire.”

M.F.

À Nantes/Saint-Nazaire

L’UMNP pour une réforme des ports en douceur

À l’issue de l’assemblée générale de l’Union maritime Nantes ports (UMNP), le 29 juin, Charles Génibrel, son président, a précisé: “Les ports, ce ne sont pas seulement les ports de Marseille et du Havre. Les autres ont aussi leurs activités, leur potentiel de développement, loin d’être négligeables.” À propos de la réforme des ports, le président estime “qu’elle ne passe pas forcément par le passage au privé des grutiers. Tous les terminaux ne sont pas identiques. Le tout public, ce n’est pas la solution, le tout privé, non plus”.

M.F.

Ports

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15