Venu, le 2 juillet, sur le terminal à marchandises diverses et conteneurs de Montoir-de-Bretagne pour faire le point sur le développement du Port autonome de Nantes/Saint-Nazaire, Dominique Bussereau, le secrétaire d’État aux Transports, a reçu un accueil mouvementé. Une centaine de marins pêcheurs de La Turballe avaient en effet barré l’accès au terminal.
Parmi les sujets abordés, le secrétaire d’état a indiqué sa préférence pour la création d’une autoroute maritime transgascogne, rapide et cadencée, entre les ports français de Montoir-de-Bretagne et espagnol de Bilbao: "Nous allons essayer d’obtenir en cinq ans un report modal de 25 % de la route vers des transports durables comme le ferroviaire, le fluvial ou le maritime. Le Port autonome de Nantes/Saint-Nazaire a un rôle à jouer. Nous pouvons réaliser, ici, une autoroute de la mer significative. Le gouvernement va soutenir et booster ce projet."
PLUS QUE TROIS NAVIRES
L’actuel projet européen dont a parlé, dernièrement, le commissaire européen aux transports, Jacques Barrot, avec trois navires, est loin de satisfaire les élus des Pays de la Loire. Dominique Bussereau les rejoint dans cette analyse: "Il est clair que l’appel d’offres n’est pas assez ambitieux. Nous ne devons pas repartir pour une expérience de cabotage de plus. Il faut refaire le point pour cela soit une véritable autoroute de la mer. Je vais revoir le commissaire européen Jacques Barrot pour fixer nos ambitions. Il faut monter en puissance et changer de braquet, avec six navires adaptés."
Cette démarche devrait mettre du baume au cœur des élus régionaux qui rappellent que ce projet "soutenu par tous les acteurs du port ligérien, est le seul en Europe à pouvoir obtenir le label « autoroute de la mer ». Tout le monde est prêt à travailler dans le même sens, y compris les sociétés autoroutières."
