Une mine pour les trafics franciliens

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Chaque Francilien produit en moyenne 0,5 t de déchet par an, soit, au total, quelque 5,3 Mt de déchets collectés dans la région. "Avec la croissance économique, ce volume tend à augmenter chaque année", a précisé la directrice générale du Port autonome de Paris (PAP), Marie-Anne Bacot. Le transport de ces produits depuis leur lieu de collecte vers leur centre de traitement demeure majoritairement entre les mains du routier. Avec la saturation croissante des voies routières, le fluvial constitue une alternative intéressante. Il entre pour 13 % des trafics de déchets en Ile-de-France. "Ce mode permet d’irriguer le cœur de la ville et de faire passer une masse importante de trafic à un coût compétitif", a rappelé Marie-Anne Bacot. Aujourd’hui, 60 % des déchets transportés par voie fluviale sont composés de mâchefers, résidus de l’incinération des ordures ménagères. Acheminés par barge de l’usine d’incinération vers la plate-forme de traitement, ces produits sont ensuite utilisés, après traitement, pour former les sous-couches des routes. Les 40 % restants sont constitués principalement de déchets de chantiers et déblais, déchets industriels banals, encombrants, papiers et cartons.

DU CONTENEUR AU RO-RO

Veolia Propreté est venu témoigné de son action. Avec un volume de collecte d’environ 9 Mt par an, une large partie est acheminée par voie fluviale vers les centres de tri. Ainsi, de Saint-Denis à Bonneuil-sur-Marne, Veolia Propreté charge deux barges par semaine d’encombrants collectés dans la ville. La société achemine aussi de l’ouest vers l’est francilien des conteneurs chargés de déchets industriels banals.

Autre exemple, donné par le Syctom, l’expédition de journaux et papiers usés d’Ile-de-France vers l’usine UPM de Chapelle-d’Arblay. Aujourd’hui réalisé en balles compactées, ce transport pourrait se faire sous une nouvelle forme dans les prochains mois avec la mise en place d’une liaison faite par barge roulière.

Face aux enjeux de la croissance de ces trafics, les opérateurs réfléchissent maintenant à utiliser le fluvial pour les flux de collecte en proposant des bennes à ordures en conteneurs.

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