En juillet, 127 départs sont prévus depuis le port de Nice vers les différents ports de Corse, dont 48 par la SNCM avec le NGV-Liamone. Ce dernier sera toujours exploité à deux vitesses (40 ou 28 nœuds) suivant les liaisons vers Ajaccio, Calvi ou Ile-Rousse. Ce système d’exploitation permet une appréciable diminution de la consommation de carburant: 13 t à pleine vitesse contre 7 t à vitesse réduite. Grand jour de chassé-croisé des estivants, le car-ferry Corse viendra en renfort du Liamone le 28 juillet.
Dans la même période, la compagnie Corsica Ferries assurera 79 départs, dont 31 pour Bastia, 13 pour Ajaccio, 27 pour Calvi et 8 pour Ile-Rousse. Bastia et Ajaccio seront desservis par les Mega-Express tandis que Calvi et Ile-Rousse sont touchés par le service "Corsica Shuttle". Au mois d’août, dans les mêmes conditions d’exploitation, 150 départs sont prévus, dont 62 pour la SNCM et 88 pour Corsica Ferries.
Une ombre au tableau
Cette intensité du trafic n’est pas sans poser de problème d’occupation des quais. En effet, à ce trafic sur la Corse s’ajoutent les nombreuses escales de croisières. Or, en juillet et en août, deux Mega-Express des navires de 212 m de long devraient opérer simultanément (embarquement et débarquement) dans le créneau horaire 13 h 00-14 h 30.
Mais si le trafic continue à s’intensifier, les infrastructures ne suivent pas. Alors que l’ensemble "Riviera" (Nice et son avant-port, la rade de Villefranche, et la rade de Cannes) est de loin le plus important bassin français de croisière. En 2006, il a ainsi cumulé 561 escales de paquebots pour 494 577 passagers. Et ces chiffres ne tiennent pas compte des 844 452 passagers entre Nice et la Corse. Le développement du port semble aujourd’hui paralysé. Dans le même temps, la concurrence s’installe, que ce soit à Monaco, en Espagne ou en Italie. Là, des efforts considérables ont été menés, notamment en matière d’aménagement pour permettre le développement des escales.