Du 25 juin au 11 décembre, le Port autonome de Papeete programme des travaux de sécurisation (nivellement du fond) et d’approfondissement de la passe d’accès. Pour ne pas perturber le trafic maritime, ces travaux auront lieu de nuit, de 19 heures à 5 heures. Le plancher sera abaissé de 10,90 m à 12 m de profondeur. La passe, 110 m, ne sera pas élargie, mais la limite de tirant d’eau est portée de 10,37 m à 11 m.
Les plus gros porte-conteneurs actuels (2 200 EVP) qui desservent Tahiti ne peuvent, aujourd’hui, franchir la passe à pleine charge, de même que les deux pétroliers, 45 000 t, limités à 35 000 t. Ils demandent 12 m d’eau libre. Après études lancées en 2005, sur un élargissement de la passe (à 135 m ou 150 m) et un approfondissement plus important, en vue d’accueillir aussi des navires de 4 000 EVP à pleine charge, le port de Papeete a du renoncer devant le coût, sans oublier la nécessité d’offrir la même hauteur d’eau à quai.
Pour des raisons de coût et de délais, la nature du corail, très dur et compact, impose l’usage d’explosifs. L’emploi, sous forme de petites charges (100 grammes) réparties dont le total ne dépasse pas 5 kg à chaque tir, respectera un seuil de puissance défini, et maîtrisera l’émission d’ondes de choc transmises par le sol. Le récent remblai du front de mer de Papeete ne doit pas en souffrir, ni les ouvrages à proximité. Les surpressions aquatiques seront absorbées par des rideaux à bulles d’air comprimé.
Parmi les contraintes locales, la présence d’une baleine à bosse interdirait les tirs.
