Le port de Rotterdam connaît une reprise graduelle du trafic en conventionnel (marchandises diverses et matériels roulants). Selon l’autorité portuaire, ce trafic a atteint 9,2 Mt en 2006, soit une hausse de 8 %. Il avait franchi la barre des 9 Mt en 1998 puis était retombé à 7,2 Mt en 2002. À l’époque, l’accent avait été mis sur la conquête de parts de marché dans la rangée Hambourg/Le Havre. Avec 16,3 % l’an dernier, Rotterdam se trouve en 2e position derrière Anvers (32,6 %) mais devant Brême (15 %). Le transbordement des aciers et papiers a permis de compenser, dans une certaine mesure, le transport par barges et lash.
Le trafic roulier poursuit sa tendance à la hausse depuis 1995. Il a atteint 9,9 Mt (+ 0,8 %) en 2006. Rotterdam a bénéficié de l’arrivée de Norfolkline et de la prise en compte tant attendue du trafic de Stena Line. Avec 22,3 % de parts de marché, il se trouve en 3e position, dans ce secteur, derrière Zeebrugge (27,7 %) et Dunkerque (25 %). L’autorité portuaire rotterdamoise poursuit donc ses projets d’extension, démarrés au profit de DFDS Tor Line et P&O NSF il y a deux ans, et ses investissements dans la modification des installations d’amarrage pour Cobelfret à Britanniëhaven.
Dans les années 1980 et 1990, il était couramment admis que la conteneurisation allait éliminer les trafics de marchandises diverses. Rotterdam a alors développé des sites pour la manutention des conteneurs à grande échelle, notamment dans le terminal Delta sur le Maasvlakte et celui pour le transport maritime sur courte distance dans l’Eemhaven. Les flux de marchandises diverses, surtout produits sidérurgiques et forestiers, se sont alors dirigés vers les ports de Moerdijk, Flessingue et Anvers, disposant de plus d’espace et de main-d’œuvre. Toutefois, Rotterdam a maintenu de forts trafics de métaux non-ferreux, grâce à Steinweg Handelsvenn, de fruits et de produits agroalimentaires. En conséquence, la diminution du trafic en conventionnel a été moindre qu’à Hambourg et Brême/Bremerhaven.
