Le comité de protection de l’environnement marin de l’OMI va étudier les pollutions de l’atmosphère par les navires, dont les émissions de CO2.
Une sous-commission de l’OMI travaille déjà sur la révision de l’annexe VI de la convention Marpol, uniquement en ce qui concerne les oxydes de soufre (SOx), les oxydes d’azote (NOx) et les émissions de matières particulières. Toutefois selon le secrétaire général de l’OMI, Efthimios Mitropoulos, la prise en compte des émissions de carbone dans le transport maritime devient indispensable à cause des gaz à effet de serre et du changement climatique. La révision de l’annexe VI devant être effective en 2010, l’organisation Intertanko estime que sa propre proposition d’emploi de carburant distillé pourrait aussi être prise en considération. "Cela permettrait de contrer les menaces européenne et américaine de mesures unilatérales de réduction de la pollution atmosphérique", a déclaré son directeur général Peter Swift en avril. En novembre 2006, Intertanko avait proposé à l’OMI de rendre obligatoire, par les navires, l’emploi de carburants distillés plus légers, notamment le diesel plutôt que les résidus comme le fioul lourd, afin de réduire les émissions toxiques, dont celle de carbone.
De son côté, la société BP-Krystallon, qui fabrique des appareils de réduction d’émissions de gaz d’échappement, souligne l’ignorance d’Intertanko en matière de solutions techniques déjà disponibles sur le marché.
Enfin, l’organisation écologiste "Les amis de la terre" a reproché à l’OMI sa lenteur. Selon elle, les émissions de gaz des navires auront "doublé" aux États-Unis en 2010 et d’autres pays doivent mettre en œuvre des "directives réglementaires claires" le plus tôt possible.