Le groupe Naviland, filiale de la Compagnie Nationale de Navigation, conduit actuellement un mouvement de renouvellement de grande ampleur. Au final, sa flotte ne comptera plus que 35 unités pour cinq compagnies: Navix, Compagnie des Îles, Compagnie Corsaire, Compagnie Vendéenne et Croisières Inter-Îles. Il se sépare de pas moins de 10 vedettes à passagers: les Ghysolva, Enez-Arz, Kerdonis, Aiglon-III, Perrotine, Île-Lumineuse, Port-Breton, Logoden, Belle-de-Dinan et Gavrinis. Une partie de ces unités sont trop anciennes, et d’autres ont une capacité qui ne correspond plus aux ratios voulus par le groupe, c’est-à-dire environ 200 passagers. Naviland détenait aussi, près de son siège de Vannes, un petit musée maritime qui est préempté par la ville. L’ensemble de ces opérations contribue à l’autofinancement d’un programme de 5,8 M€ d’investissement, dont 5 M€ en neuf.
Naviland fait construire trois unités, en aluminium, qui entreront en service cet l’été. La première est un monocoque de 38 m, 4 000 ch, 28 nœuds et 200 places, qui est livré par un chantier australien. L’armateur et p.-d.g., Gérard Douguet, a voulu saisir une opportunité, acheter un navire en fin de construction qui avait été abandonné au chantier par son client. Ce navire à grande vitesse sera baptisé Jacques-Cartier et sera exploité sur la ligne Saint-Malo/Jersey. Les deux autres, Logoden-II et Pen-Castel, sont construits par le chantier Gamelin avec comme fiche technique une longueur de 22 m, une capacité de 196 places, une puissance de deux fois 500 ch, une vitesse de 16 nœuds.
En occasion, Naviland rachète l’Amporelle (38 m, 360 places) pour la ligne de Vannes à Belle-Ile, le Port-Liberté (70 places) pour des excursions autour de Fort-Boyard à partir d’Oléron et le catamaran Nautilus (25 m, 280 places) pour des promenades sur le golfe du Morbihan.
Naviland en bref
• Le groupe a transporté 600 000 passagers en liaisons saisonnières en 2006.
• Il a réalisé un chiffre d’affaires de 15 M€.