En 2006, la moyenne journalière de transit a été de 51,1 navires contre 49,9 l’année précédente. Le trafic dans les deux sens a totalisé 18 664 navires de 742,7 Mt de jauge nette (tjn) contre 18 224 de 67,2 Mtjn en 2005, soit des progressions de 2,4 % en nombre de navires et de 10,5 % en tonnage. Les hausses et les baisses sont réparties de la façon suivante:
• hausses: navires-citernes, 9,7 % (14,3 Mtjn); vraquiers, 3,6 % (4 Mtjn); transporteurs combinés, 134 % (2,4 Mtjn); porte-conteneurs, 14,1 % (45,2 Mtjn); transporteurs de voitures, 10,9 % (6,1 Mtjn); navires à passagers, 19,6 % (0,3 Mtjn); autres, 2,9 % (10,1 Mtjn).
• baisses: cargos, 2,8 % (0,5 Mtjn); lash, 28,2 % (0,1 Mtjn); rouliers, 8,4 % (0,9 Mtjn); bâtiments militaires, 5,7 % (0,1 Mtjn).
Quatre-vingt-neuf pavillons ont été représentés, contre 98 en 2005, avec en tête ceux du Panama, du Liberia et de l’Allemagne.
Le trafic de marchandises a augmenté de 57,5 Mt (10,1 %), dont 7,4 Mt southbound (3 %) et 50,1 Mt (15,4 %) northbound. Les principales destinations northbound sont les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest (39,1 %) et ceux du nord de la Méditerranée (19,3 %). Celles southbound sont l’Extrême-Orient (23,8 %) et l’Asie du Sud-Est (25,2 %). Le trafic de pétrole brut et de produits pétroliers a crû de 6,9 Mt (9,2 %) vers le nord et 10,3 Mt (44,7 %) vers le sud.
DES TARIFS ADAPTÉS
Les droits de transit, restés inchangés pendant deux ans, ont augmenté en moyenne de 2,8 % pour tous les navires depuis le 1er avril 2007.
Toutefois, la SCA propose une adaptation des tarifs, afin de conserver au canal sa réputation de voie d’eau rapide et sûre. D’abord, sont maintenues les réductions pour les navires effectuant des grands trajets, sinon les droits de transit seraient supérieurs aux économies réalisées sur d’autres routes. Elles sont accordées au cas par cas, après examen des différents coûts de transport. Des réductions existent aussi pour les méthaniers, pétroliers, navires écologiques, ceux de croisière et les transporteurs de blé.
Méthaniers: un rabais de 35 % est consenti aux unités chargées dans le golfe Persique, afin d’encourager l’ouverture de nouveaux marchés au sein de l’Union européenne. S’y ajoutent des rfbais en fonction du volume de gaz transporté: 5 % de 1 Mt à 2 Mt; 10 % de 2 Mt à 3 Mt; 30 % au-delà.
Pétroliers: les VLCC de plus de 200 000 tjn lège ont droit à 20 % de réduction s’ils viennent du golfe du Mexique et des Caraïbes et se dirigent vers le golfe Persique.
Navires écologiques: 2 % pour les doubles-coques et 4 % pour ceux à ballasts séparés.
Navires de croisières: 50 % s’ils font des escales dans les ports égyptiens de la mer Rouge et de Méditerranée, afin de promouvoir le tourisme. Cet escompte est accordé et calculé selon la durée de l’escale qui doit être d’au moins 72 heures.
Transporteurs de blé: une remise de 10 % est accordée à ceux venant du nord et qui se dirigent vers le port jordanien d’Aqaba, afin d’encourager sa desserte via le canal de Suez.
D’autre part, en vue de réduire le temps d’attente des navires arrivant après l’heure limite et leur permettre de franchir le canal, les surcharges suivantes sont imposées:
• 3 % avec un plafond de 7 000 droits de tirage spéciaux DTS (7 875 €) pour 2 heures de retard;
• 5 % avec un plafond de 10 500 DTS (11 812 €) entre 2 et 3 heures de retard;
• 10 % avec un maximum de 20 000 DTS (22 500 €) au-delà de 3 heures.
Enfin, en coopération avec l’Arab Petroleum Pipeline Company, la SCA autorise les pétroliers à transiter après avoir déchargé partiellement leurs cargaisons, qui sont acheminées par l’oléoduc Sumed.
TIRANT D’EAU ACCRU
La SCA approfondit la voie d’eau pour attirer des navires de plus en plus grands. Le tirant d’eau autorisé, passé de 56’ (17,06 m) en 1994 à 62’ (18,89 m) en 2001, devrait atteindre 66’ (20,11 m) cette année.
Enfin, le plus grand navire à avoir franchi le canal en 2006 a été le porte-conteneurs danois Emma-Mærsk, d’un port en lourd de 156 909 t, d’une longueur de 398 m et chargé de 13 500 EVP.
