La publication de l’appel à projets de mise en service et d’exploitation d’une ou plusieurs autoroutes de la mer (ADM) entre l’Espagne et la France, façade Atlantique-Manche-mer du Nord n’a pas suscité l’enthousiasme des milieux professionnels espagnols. Première explication: les avis du secteur privé n’ont pas été véritablement pris en compte. Même si les autorités espagnoles ont été en contact avec des compagnies de transport maritime, les organismes professionnels que sont l’Anave (Asociación de Navieros Españoles), équivalent local d’Armateurs de France, ou l’Association espagnole de promotion du transport maritime à courte distance (TMCD), n’ont pas été consultés.
"Les conditions du concours sont compliquées et il ne semble pas facile que puissent surgir beaucoup de propositions", explique Manuel Carlier, directeur général de l’Anave.
"Certains aspects comme le service quotidien à partir de la troisième année, la durée de l’offre pendant 500 jours et la durée minimum du service pendant sept ans semblent peu réalistes. Il est un peu surprenant de constater qu’il n’est fait aucune référence aux critères de qualité que Puertos del Estado avait développés il y a un an et demi dans un long document", précise-t-il.
"Il s’agit d’un concours exigeant", estime José Francisco Vidal, directeur général de l’Association espagnole de promotion du TMCD qui s’inquiète, en particulier, du délai relativement court d’ici la date de la remise des offres (3 septembre 2007). Et ce d’autant plus que doivent intervenir des opérateurs des deux pays, lesquels doivent se mettre d’accord sur leurs participations respectives.
Pour Manuel Carlier, "ce concours a l’avantage de clarifier la situation". Plusieurs opérateurs espagnols étudient de nouveaux projets et ont retardé le lancement de ceux-ci dans l’attente de connaître le contenu du cahier des charges.
Explication de textes le 3 mai
Devant la finesse rédactionnelle de l’appel franco-espagnol à projets d’autoroutes de la mer, de celle des 33 pages du règlement de consultation et des 25 pages du cadre de la convention, le bureau français de promotion du cabotage maritime organise judicieusement une réunion d’explications de textes, le 3 mai prochain à Paris, à 10 h 30. Rédacteurs de ces documents, les membres de la Commission intergouvernementale franco-espagnole seront présents.