De passage à la CCI de Nice, Alberto Cappato, directeur de l’Institut international de communication de Gênes, a mis l’accent sur la priorité accordée par son pays aux autoroutes de la mer. Une priorité qui s’est concrétisée par la création par l’État de la Rete Autostrade Mediterraneo (RAM) au capital d’un million d’euros. Les Italiens ont pris une sérieuse avance sur ce marché. Ils n’exploiteraient pas moins de 161 lignes maritimes en direction de l’Espagne, le Maghreb, l’Adriatique, la Grèce et la Turquie. Pour la France, Grimaldi sert depuis deux ans en partenariat avec Louis Dreyfus, un service entre Toulon et Civitavecchia (Rome). Si la ligne est encore déficitaire, l’argument pour attirer les poids lourds est comptant: le transport comparé (760 km par route, 435 km par mer) ferait apparaître un coût de 270 € pour le maritime contre 571 € pour la terre.
Politique européenne aidant et saturation des autoroutes programmée (notamment l’A8 qui relie la France et l’Italie), les armateurs italiens croient dans le transport maritime à courte distance pour lequel ils ont programmé la construction de 30 navires.