À première vue, les résultats de la voie d’eau au port de Dunkerque sont décevants en 2006, puisque sa part de marché dans les pré- et post-acheminements (trafics locaux exclus) tombe à 14 % contre 16 % en 2005. Le tonnage est passé de 1,95 Mt à 1,76 Mt, alors même que VNF, le Port autonome de Dunkerque (PAD) et les professionnels sont liés par un contrat de progrès.
La première raison avancée est la reconquête par le rail de la livraison en charbon de la centrale EDF de Bouchain, soit 250 000 t. Ce contrat est disputé entre les deux modes de transport depuis fort longtemps. La seconde raison est le double chômage des écluses de Flandres et Fontinettes en fin de premier semestre. Un ou deux navires chargés de pondéreux ont été perdus au profit de Gand, et 1 000 à 2 000 EVP au feedering fluvial de NCS.
Mais derrière ce constat négatif, différents progrès sont apparus. C’est la progression régulière des mouvements d’acier (quelque 470 000 t en 2006) chargés par Arcelor Mittal et GTS Industries pour la Belgique et l’Allemagne, en partie couplés avec des retours de coke de Liège. C’est le début de chargements de brames d’aluminium par Alcan pour un site rhénan, et des transports de sels de Grande-Bretagne vers Denain, ou d’huiles alimentaires vers Lesieur. Rappelons que les transports de conteneurs sont en net progrès à 9 500 EVP. Pour l’avenir, les biocarburants (matières premières et production à livrer) sont une cible majeure du transport fluvial à Dunkerque.