Le nouvel échevin du port d’Anvers et président de l’entreprise portuaire communale autonome Marc Van Peel, a annoncé que l’équipe attachée à la cellule marketing allait être doublée, passant de cinq à dix personnes, tandis que sera désigné un directeur commercial issu soit des cadres actuels de l’entreprise, soit de l’extérieur. L’objectif est de développer les efforts dans le domaine du marketing, plus particulièrement vis-à-vis des relations entre le port scaldien et l’Asie.
Cette stratégie relève d’une constatation: sur 31 services hebdomadaires assurés entre l’Asie et l’Europe du Nord, onze seulement touchent Anvers en direct, contre 25 à Rotterdam, 23 à Hambourg et 12 au Havre. Jusqu’ici il s’est avéré très difficile d’inscrire Anvers en tant que premier port d’escale à l’entrée.
On évoque de façon erronée dans les milieux maritimes et portuaires anversois le renforcement d’une équipe commerciale. Or, le port d’Anvers n’a rien à vendre. Il n’est ni manutentionnaire, ni expéditeur, ni transporteur. Ses seules possibilités d’influence résident dans ses tarifications en matière de concessions et de droits de port. De même, il peut prendre des initiatives visant à stimuler des solutions logistiques vis-à-vis de son hinterland.
Quant aux autres raisons qui motivent cette initiative, elles sont nombreuses. Il s’avère en premier lieux que les grands de la manutention de conteneurs, comme PSA, DP World, sont également actifs dans d’autres ports d’Europe du Nord et cherchent à s’implanter à Rotterdam sur la Maasvlakte II. Il est donc impossible d’attendre de leur part une promotion exclusivement axée sur Anvers. L’ère d’Assiport qui multipliait les missions en Europe et à l’étranger est révolue. Alfaport qui émane des associations professionnelles privées a pris la relève, toutefois les moyens financiers n’y sont plus.
L’entreprise portuaire est désormais seule à même de mener des opérations de promotion et de marketing d’envergure. L’accent sera mis sur des secteurs bien précis. Outre les trafics de conteneurs, les efforts concerneront les secteurs des fers et aciers, des produits forestiers, des trafics Ro-Ro, des colis lourds et projets sans oublier les vracs liquides. Quant à l’action, elle sera menée conjointement avec diverses entreprises actives dans les secteurs précités.
Une nouvelle stratégie de promotion/marketing est en cours d’élaboration qui devrait assez rapidement porter ses fruits. Dans ce contexte les représentants permanents à l’étranger seront également impliqués.