Le manque d’infrastructures portuaires "freine la croissance commerciale" en Afrique. C’est ce qu’a déclaré Jan Scheck, le représentant de l’armement Mærsk Line, lors de l’Intermodal Africa Conference tenue à Durban en mars. Selon ses indications, la manutention des conteneurs en Afrique coûte à un industriel local 290 % de plus qu’en Europe. "L’Afrique reste un marché plein de défis, mais coûteux pour faire des affaires", dit-il. Le continent africain présente un profil de risques très différents de l’Europe, des États-Unis et d’une grande partie de l’Asie. En outre, commercer en Afrique coûte plus cher. La plupart des terminaux y sont encore gérés par des entreprises parapubliques, les procédures douanières restent obsolètes et ne peuvent faire face aux flux accrus de conteneurs.
Jan Scheck cite notamment quelques exemples d’engorgement:
• Luanda, 72 heures d’attente en rade et 9,6 mouvements de conteneurs à l’heure;
• Walvis Bay, 36 h et 15;
• Mombassa, 36 h et 16;
• Le Cap, 12 h et 18;
• Dar es Salaam, 48 h et 18;
• Port Soudan, 48 h et 15;
• Cotonou, 48 h et 17;
• Tema, 18 h et 11,7.
Le secteur privé reste peu impliqué, pourtant, le trafic de conteneurs augmente de 10 % à 25 % par an et devrait doubler en Afrique subsaharienne au cours des huit prochaines années. Enfin, selon lui, une certaine forme de privatisation dans la manutention portuaire améliorerait la productivité.