Le 19 mars, la filiale "gaz" d’EDF et le Port autonome de Dunkerque ont remis à la Commission nationale du débat public (CNDP) le dossier de création du terminal méthanier du port de Dunkerque. La CNDP, structure indépendante composée de 21 membres, est chargée de créer et maintenir les conditions d’un débat réel, avant toute prise de décision irréversible. Elle désignera une commission ad hoc de trois à sept membres, qui suivra le projet, organisera elle-même le débat où en confiera l’organisation aux maîtres d’ouvrage ou à un tiers, qui ne ferait qu’exécuter ses prescriptions.
Si l’affaire est plutôt bien engagée, rien n’est encore joué. D’une première et ultime réunion (car seule la CNDP est désormais compétente pour la concertation) de la commission "nouveaux projets du SPPPI (1) littoral nord", ont retiendra que l’échéance est plutôt 2012 que 2011, et que le devis avoisine désormais les 560 M€. Le terminal sera très vraisemblablement implanté à l’est de l’avant-port Ouest, très proche de la mer pour bloquer le moins longtemps possible l’avant-port. En effet, la sécurité des 80 navires par an attendus exige la création d’un dispositif de séparation entrant-sortant du trafic dans le chenal du port ouest, et l’interdiction de toute autre présence dans l’avant-port pendant les 20 à 30 mn d’évitage dans l’avant-port. Il est confirmé que le terminal pourra accueillir les Qmax de 260 000 m3 commandés par l’armement qatari en Corée.
1) SPPPI: Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles