On connaît aujourd’hui le mode opératoire choisi pour enlever le Rokia-Delmas, ce roulier de 285 m de long échoué au sud de l’île de Ré depuis le 24 octobre. Le déroulement des travaux a été expliqué par le représentant de l’armateur (CMA CGM) au cours d’une conférence de presse à la préfecture de Charente-Maritime le 15 mars. Les trois sociétés choisies (Smit, Scaldis et Les Abeilles International) vont d’abord alléger le navire en enlevant toutes les structures au dessus du pont 3: le château, la rampe arrière, la grue, le pont 4 et le gaillard d’avant. Cette phase est déjà commencé avec le pré-découpage du château.
Diverses options seront définies ensuite en fonction des difficultés du chantier. Une fois allégé de 6 000 t, le navire fera l’objet d’une tentative de renflouement. Si celle-ci échoue, la partie arrière sera enlevée et le reste du bateau sera renfloué. Si cette opération n’aboutit pas, Smit et ses partenaires tenteront de placer ce qui reste de l’épave sur un barge submersible. Si cette option ne fonctionne pas, il restera à découper et enlever l’avant puis à sortir la partie médiane.
L’outil choisi pour ces travaux est la barge grue Rambiz capable de soulever les différentes parties du navire. La meilleure hypothèse serait de sortir la coque sans avoir à la découper, mais tout dépendra des difficultés rencontrées au fur et à mesure. La météo jouera aussi un rôle important. Dans le meilleur des cas, l’épave pourrait avoir disparu d’ici à la fin juillet. Les différents morceaux seront acheminés à La Pallice avant d’être envoyés à Saint-Nazaire pour le ferraillage.
