Il représente la plus haute instance des douanes à travers le monde. Michel Danet, le secrétaire général de l’organisation mondiale des douanes (OMD), était de passage au Havre la semaine dernière afin d’officialiser un partenariat avec l’université. Un choix qui n’est pas le fruit du hasard puisque ce port reste aujourd’hui le no 1 français du trafic de marchandises conteneurisées. Autre argument, depuis plusieurs années un travail de recherche et de développement en matière douanière a été engagé par la société Soget associée à l’université au sein d’un groupement d’intérêt scientifique (Sefacil). Objectif: lutter contre la fraude ou encore le commerce illicite. Le système d’information portuaire AP+, conçu entre autres par la Soget et qui est également en fonction à Marseille, permet d’assurer la traçabilité de tous les conteneurs. Un savoir-faire qui est d’ors et déjà destiné à d’autres ports français et étrangers. Le protocole de coopération qui a été signé entre Camille Galap, le président de l’université du Havre et Michel Danet porte sur le développement des recherches dans le domaine des douanes et de la logistique. Cette collaboration permettra prochainement de mettre en place un diplôme universitaire "flux-commerciaux-douane-logistique" de niveau Master qui sera porté au Havre au sein d’un nouveau campus logistique.
Harmoniser les pratiques
Michel Danet rappelle que l’OMD joue un rôle d’autant plus important aujourd’hui que les échanges commerciaux sont soumis à des règles de plus en plus strictes depuis les attentats du 11 septembre 2001. “Les ports ont dû obéir à de nouveaux protocoles. Mais les États-Unis n’ont pas pour vocation d’être les gendarmes du monde. Les organisations internationales comme la nôtre ont donc pris le relais. Il s’agit de garantir la sécurité des hommes, des marchandises et des infrastructures portuaires… Il faut tenir compte des pays en voie de développement qui n’ont pas toujours les moyens pour appliquer cette nouvelle politique”, explique Michel Danet. Aujourd’hui, 145 pays sur les 160 adhérents de l’OMD ont signé une intention pour mettre en place des normes communes. L’OMD dispose de cinq ans pour harmoniser les pratiques, mais aussi innover et améliorer les process.