Le tribunal de Rotterdam a ordonné la reprise du travail dans le remorquage portuaire le 10 mars. Il a estimé que les conséquences sur les tiers étaient disproportionnées par rapport aux exigences des syndicats, notamment en matière salariale. Pendant les quatre jours suivants, au moins 75 % des remorquages devaient obligatoirement être assurés. Cette deuxième grève au sein de la compagnie Smit Harbour Towage, qui a duré du 6 au 10 mars, a entraîné la fermeture du port et immobilisé 31 grands navires.
Le tribunal avait été saisi par les compagnies de raffinage qui avaient dû interrompre l’activité de trois installations, faute d’approvisionnements en pétrole brut. L’Autorité portuaire de Rotterdam s’était jointe à elles au nom des usagers du port et de la zone industrielle. Elle avait pris en compte les conséquences économiques directes et indirectes sur la réputation du port et les décisions des usagers quant aux locations et constructions d’installations ainsi que la manutention des marchandises. La première grève du 28 février au 2 mars avait immobilisé 35 navires; les autres étaient contraint de faire escale dans divers ports néerlandais, belges et britanniques.