Le 27 février, arrivait au port de Prony, au sud de la Nouvelle-Calédonie, un transporteur de colis lourds chargé de deux modules destinés à l’usine de Goro Nickel. Conçus aux Etats-Unis et construits aux Philippines, ces modules de 498 t et 573 t, font partie de la chaîne de pyro-hydrolyse. Durant ce procédé, la solution liquide concentrée en nickel va être vaporisée à 820 oC et se transformer en petites billes d’oxyde de nickel. Ces nodules sont le produit fini. Le port de Prony est très "busy": le 6 février, arrivait le Happy-Buccaneer avec deux autoclaves de 580 t. chargés à Anvers et 5 "épaississeurs" de 20 m de diamètre et autant de haut, pour 250 t. Fabriqués en Finlande, ces épaississeurs ont été assemblés aux Philippines et embarqués à Cebu. Chaque mois, un ou deux déchargements de colis lourds ou volumineux sont prévus.
Le principe de réalité s’appliquant également à Goro Nickel, la date de mise en service de l’usine est maintenant annoncée pour la fin 2008, soit un an de plus que prévu en juin 2006 (JMM 8-9-2006, p. 22). Ce qui laisse du temps pour préparer la nouvelle demande d’autorisation d’exploitation classée pour la protection de l’environnement. L’ICPE avait en effet été annulée par le tribunal administratif de Nouméa à cause, notamment de l’importance des rejets en mer des résidus métalliques. Sachant que la tonne de nickel sur le marché de Londres a dépassé les 43 000 $ la semaine dernière, chaque jour de production vaut de "l’or".