La crue du trafic de marchandises sur le Rhône se poursuit. Elle est en hausse de 6 % en 2006 d’après les relevés de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) qui comptabilise 1,3 milliard de tonnes/kilomètres et 5,9 Mt manutentionnées. Pourtant, le nombre des bateaux éclusés demeure stable (95 500), ce qui indique une augmentation de la capacité unitaire des embarcations fluviales.
Lyon tire son épingle du jeu. Avec 10,6 Mt tous modes confondus (+ 6 %), dont 1,4 Mt transportées par voie d’eau (+11,8 %), le trafic au Port Édouard Herriot a surtout enregistré un taux de croissance record, 54 % en 5 ans, pour son activité conteneur qui a atteint 203 770 EVP. Sur ce volume, 57 000 conteneurs ont été transportés sur le fleuve, soit 14 fois plus qu’il y a 5 ans. Des résultats antérieurs à la mise en service du 2e terminal à conteneurs au Port de Lyon Édouard Herriot. Impliquée dans une politique volontariste en faveur du développement du mode fluvial, la CNR a investi dans cet équipement particulièrement adapté au transport massifié puisqu’il double la capacité de stockage du 1er port intérieur français, pour la porter à 400 000 EVP.
La CNR poursuit la modernisation de ses infrastructures. Des pare-chocs vont être installés sur les plus anciennes et les plus hautes écluses du Rhône: à Châteauneuf pendant l’arrêt de navigation 2007 et à Bollène en 2008, diminuant ainsi la probabilité d’accidents. Cette année, les opérations de permettant de rendre plus fiables les écluses vont se généraliser sur l’ensemble des ouvrages. Parallèlement, la CNR va construire des couchées à bateaux (Caderousse, Arles et Vienne), en aménageant des appontements (Tarascon), des débarcadères à voitures (Bollène, Caderousse, Sauveterre et Beaucaire) et en rénovant des garages d’écluses (Beaucaire et Pierre-Bénite).
