De la fin février à la mi-avril, la raffinerie Total de Donges arrête la moitié de ses unités de production. "Pendant ces sept à huit semaines de non-production, dont cinq semaines de travaux, jusqu’à 2 000 personnes par jour, 220 entreprises, vont s’affairer sur le site", explique Didier Giffard, responsable de l’organisation de ce gigantesque chantier. Au total, cela représente 500 000 heures de travail. L’objectif est de fiabiliser les installations, en procédant aux inspections et à l’entretien. "Le grand arrêt, c’est assurer la sécurité, mais aussi l’avenir du site", précise Jérôme Dupont, le directeur de la raffinerie
Cette opération revient à 80 M€ de travaux. Soixante millions sont consacrés à la maintenance sous forme d’inspection, contrôle, réparation, remplacement d’équipements, peinture…; 20 millions à des travaux d’amélioration et de modernisation.
Même si 50 % des unités de la raffinerie ne fonctionnent pas, elle continuera à importer du brut et à livrer des produits pour satisfaire le marché, car elle ne s’arrête pas. Elle va moins transformer le pétrole brut, mais d’autres raffineries prendront le relais, en fonction de la demande.
En moyenne, un millier de pétroliers de différents tonnages, par an, accostent le long des six appontements du terminal pétrolier de Donges pour la livraison du brut, 10 à 11 Mt par an, et l’expédition des produits finis. Environ la moitié de la production est exportée par voie maritime. Deux sites de chargement peuvent accueillir 450 à 650 camions par jour. Un oléoduc alimente le dépôt rennais de Vern-sur-Seiche, et le "Donges-Melun-Metz" permet d’acheminer des produits vers l’est et le centre de la France. Deux postes peuvent charger jusqu’à 40 wagons par jour.