Le Conseil général des Bouches-du-Rhône a fait le calcul. Depuis 1998, il a engagé un total de près de 55 M€ sur le port de Marseille, via des conventions pluriannuelles avec le Port autonome de Marseille (PAM), soit une moyenne de 6,87 M€ par an. Qualifiée de "soutien aux investissements structurants", cette politique d’aide a vu, sur la période 2002-2006, la concrétisation de plusieurs projets de développement. Parmi les chantiers les plus marquants: la gare maritime polyvalente de la Joliette, l’achat de portiques à conteneurs à Fos-sur-Mer ou encore le chantier de transport combiné de Mourepiane.
Plus récemment, dans le cadre de ce partenariat, en juin dernier, le Conseil général des Bouches-du-Rhône a pris part à l’opération d’aménagement de la Feuillane, située sur la zone industrialo-portuaire de Fos. Sur cette réserve foncière de 120 ha, le PAM entend créer un parc logistique et industriel, conforté par les projets d’implantation de grands groupes français et européens, parmi lesquels l’emblématique enseigne Ikea. Les travaux d’aménagements primaires et de viabilisation pour la commercialisation de ce site s’élèvent à 30,3 M€. Un investissement abondé par le département à hauteur de plus de 5 M€ sur la totalité du projet.
Par ailleurs, il s’engage sur un investissement de 13,72 M€ dans le projet de construction du nouveau terminal à conteneurs, Fos 2XL dont les objectifs sont de doubler le trafic de conteneurs, de créer 4 000 à 5 000 emplois entre 2008 et 2015 et de renforcer le positionnement stratégique du port dans le bassin méditerranéen et dans la chaîne logistique européenne. Enfin, l’assemblée départementale a voté, il y a quelques semaines, une enveloppe de 2,59 M€ pour la réalisation de deux opérations significatives pour le PAM: le terminal fluvial de Fos et l’extension du terre-plein conteneurs du terminal Graveleau.
À côté de ces investissements prioritaires dédiés aux activités industrielles et logistiques du port, le Conseil général soutient également les investissements que le PAM doit réaliser sur le secteur de la réparation navale. Pour le département, l’engagement sur ce volet doit s’inscrire dans le cadre d’un projet compétitif reposant sur un partenariat avec les entreprises locales et cohérent avec le pôle de réparation navale de haute plaisance de La Ciotat et le développement des bassins Est.