Le Programme d’accélération de la croissance (PAC), que vient de rendre public le gouvernement brésilien, prévoit des investissements en infrastructures d’un montant de 504 Md de reals (185 Md€) pour la période 2007-2011. Ce plan reprend pour la plupart des projets déjà annoncés ou en cours d’exécution. L’énergie et les infrastructures sociales concentrent 88 % de ce budget et les transports, les 12 % restants soit l’équivalent de 21,4 Md€.
Le volet alloué aux ports représente 900 M€ (dont 220 M€ en 2007). Les investissements sont consacrés au dragage et à la modernisation des principaux ports du pays: Vila do Conde, Itaqui, Areia Branca, Pecém, Suape, Aratu, Vitoria, Itaguaí, Santos, Paranaguá, Sao Francisco do Sul, Itajaí, Río Grande. Le volet consacré à la marine marchande (construction de navires) se monte à 3,9 Md€.
En matière de routes et de voies ferrées, la majorité des projets visent à faciliter l’accès des marchandises aux ports et à remédier au déficit d’infrastructures qui freine le développement des exportations. Ainsi, le projet ferroviaire de la Ferrovia Nova Transnordestina permettra de relier le centre du Nord-Est à la fois au port de Pecem, près de Fortaleza, et à celui de Suape, près de Recife, faisant un "T" logistique. Autre exemple, la création d’une liaison ferroviaire entre les ports d’Itaguaí (état de Rio de Janeiro) et celui de Santos (état de São Paulo) à travers le projet du Ferroanel.
Le principal handicap du plan réside dans le fait qu’il ne comprend pas d’engagements précis en matière de financement. Le gouvernement fédéral prendra en charge une part minime des projets (13 % seulement du total, soit 68 Md€), le reliquat devant être financé par d’autres services publics et des entreprises privées au travers de partenariats public/privé.