Avec 844 452 passagers (+ 16,95 %) et 275 693 véhicules sur la Corse en 2006, le trafic est en nette reprise par rapport à 2005. Sur ces lignes, Corsica Ferries se taille la part du lion avec 71 % du trafic contre 21 % pour la SNCM qui n’est vraiment active qu’en haute saison. En basse saison, la SNCM n’aligne plus qu’un seul navire mixte par semaine pour l’Île Rousse, abandonnant à Corsica Ferries tout le trafic vers Ajaccio et Bastia. Par ailleurs, sur les 844 452 passagers enregistrés l’an dernier, 449 576 (soit 53 % environ) l’ont été pour les seuls mois de juillet et août.
Sur la Corse, la part de marché du port de Nice est de 24 %, à égalité avec le port de Marseille contre 22 % pour Toulon, 16 % pour Livourne, 8 % pour Savone et 6 % pour Gênes. Au total, les transbordeurs et NGV ont effectué 1 731 rotations contre 1 541 en 2005.
Dans le domaine de la croisière, le port de Nice-Villefranche a vu 439 escales en 2006 (410 en 2005) totalisant 466 287 passagers (+ 27,9 %), dont 64 018 en tête de ligne. Il faut ajouter à cela les 158 escales en rade de Cannes, soit 158 729 passagers, dont 8 305 en tête de ligne. Les Américains et Canadiens représentent respectivement 46 % des passagers à Nice et 32 % à Cannes.
Viennent ensuite les Allemands et les Espagnols tandis que les Français ne représentent que 5 % des passagers à Nice et 0,06 % à Cannes!
LES PERSPECTIVES
Les résultats de l’an passé devraient se confirmer en 2007. Sur la Corse, après le retrait des NGV de première génération (Corsica-Express-III de Corsica Ferries; Asco et Aliso de la SNCM), seul le NGV-Liamone est aligné par la SNCM en haute saison. Pour Corsica Ferries, le parc des "Mega-Express" suffit pour assurer un service rapide et fiable.
Quant aux croisières, il est prévu 466 escales à Nice-Villefranche pour l’année en cours et 120 sur rade de Cannes.
Le problème réside maintenant dans l’avenir du port de commerce de Nice. Celui-ci est en suspens depuis la catastrophe d’octobre 1979 où l’effondrement d’une partie de l’extension de l’aéroport en cours de travaux créait un tsunami. Trois options sont ouvertes actuellement. La première reprend un projet de port contigu à l’aéroport; une solution aléatoire après la tragique expérience de 1979. La deuxième consiste à créer un port de commerce à Saint-Laurent-du-Var, un projet qui semble utopique. Il n’est pas concevable, en effet, que la Direction générale de l’aviation civile donne un jour son feu vert au croisement d’un "Jumbo" ou d’un A380 en cours d’atterrissage, par vent d’Est, avec un paquebot de 180 m de long et 40 m de tirant d’air en train d’éviter pour entrer ou sortir du port. Enfin, troisième option, l’actuel port de Nice pourrait être réaménagé moyennant des travaux et un investissement considérables.
Le ciment
À Nice, le trafic de marchandise se résume aux exportations de ciment. En légère baisse en 2006, il dépasse toujours la barre des 300 000 t. Les 315 164 t enregistrées en 2006 étaient pour moitié destinées à la Corse, avec le cimentier Capo-Nero de la Someca, et à l’exportation.