Avec 45 % de leurs marchandises transitant par voie d’eau, les ports de Moselle affichent une moyenne élevée pour des ports fluviaux. C’est que la Moselle demeure, derrière la Seine, le deuxième fleuve français en matière de trafic fluvial, (9,9 Mt en 2006).
Spécialisés dans le vrac, les trois ports multimodaux gérés par la CCI de Moselle rêvent aujourd’hui de poursuivre leur développement dans le trafic conteneur, inexistant sur cet affluent du Rhin.
C’est le Nouveau port de Metz qui emmène la machine, avec 1,89 Mt transportées par voie d’eau (+ 2,1 % en 2006), principalement de l’exportation de céréales en provenance de Lorraine. Il est suivi du port de Thionville-Illange avec 740 000 t, où transitent du charbon et du minerai de fer. "Ce port a connu une importante baisse de trafic en 2006 (− 41 %), car le charbon destiné aux deux centrales thermiques est désormais déchargé sur place", explique Robert Loboda, chef du service équipements et infrastructures à la CCI. Le troisième port, celui de Metz-Mazerolle ferme la marche avec 280 000 t transportées par voie d’eau (−0,1 %).
À la recherche de nouveaux trafics, les ports de Moselle n’ont pas tiré un trait sur le conteneur qui intéresse peu les affréteurs en raison des méandres de la Moselle. Un groupe de travail réfléchit actuellement à la question, tandis que Voies navigables de France va réaliser en 2007-2008 un programme de relèvement de sept ponts dans le département, ce qui permettrait de dépasser le seuil de deux couches par bateau.
