Le port gère son territoire

En libérant des espaces sur son territoire, les responsables du Port autonome du Havre (PAH) songent déjà au futur. En l’espace de quelques années, le paysage a bien changé. Le port autonome dispose d’un foncier qu’il réaménage selon un schéma directeur qui a été approuvé il y a deux ans et demi par son conseil d’administration. Si le PAH ne construit plus de bâtiments pour son propre compte, il met à disposition des terrains aux entreprises privées grâce à un système d’autorisations d’occupation temporaire (AOT). Jean-Damien Poncet, le directeur du développement du PAH, explique que depuis plusieurs mois les hangars les plus vétustes ou ne correspondant plus à certaines normes de sécurité sont détruits. "Beaucoup de ces bâtiments datent de l’immédiate après-guerre", précise le responsable. Les zones ainsi libérées sont destinées la plupart du temps à accueillir de nouveaux projets ou s’inscrivent dans des plans d’aménagement bien définis. Les bâtiments portuaires situés à proximité du centre-ville ont été cédés à la mairie à l’exemple des Docks Cafés. D’autres hangars sont mis à la disposition d’association à vocation humanitaire quai du Brésil. "Nous sommes en pleine période de transition, car d’ici quinze ans, il va falloir trouver de nouveaux espaces pour mettre en place des terminaux à conteneurs supplémentaires." Le port mène en ce moment une réflexion pour utiliser l’espace du môle central, quai Joannes Couvert, d’ici 2020. Il s’agirait notamment d’alléger le trafic qui passe actuellement par l’écluse François 1^er. Aujourd’hui, le PAH dispose de 600 ha exploitables. Une large partie devrait être consacrée au secteur de la logistique pour atteindre le chiffre de 2 Mm² d’entrepôts d’içi quelques années.