Le gouvernement met en avant la "e-frontière" (frontière électronique), susceptible de contribuer au renforcement des contrôles.
Ce concept vise à "créer une frontière intégrée et sûre pour le XXe siècle". À l’origine, il ne devait concerner que le trafic de passagers, y compris les chauffeurs de camion à bord des ferries. Mais il semble qu’un procédé similaire s’appliquera au fret. Il s’agit de collecter des informations plus précises sur les personnes entrant en Grande-Bretagne, afin d’améliorer la sécurité et le contrôle de l’immigration.
La "e-frontière" sera encadrée par deux projets de loi: l’un sur l’immigration, l’asile et la nationalité, l’autre sur la police et la justice.
Les armements devront probablement soumettre la liste de leurs passagers aux autorités compétentes britanniques avant leur embarquement. De plus, le transporteur devra s’assurer que ses passagers possèdent les documents de voyage nécessaires pour entrer en Grande-Bretagne et qu’ils en sont les véritables possesseurs. Il devra aussi confirmer l’identité de ceux qui effectuent ou non le voyage. En conséquence, les gens arrivant à la dernière minute ne pourront embarquer. Enfin, le débarquement des passagers sera facilité.
Avec la "e-frontière" et d’autres informations, les autorités estiment pouvoir disposer de suffisamment de renseignements pour réduire la criminalité et améliorer la sécurité. Tout ce qui concerne la "e-frontière" sera inspiré du programme "Semaphore", en usage dans le transport aérien et qui a fait ses preuves.
Toutefois, cela fera plus de travail pour les opérateurs de navires de grande capacité et de ferries sur courte distance. En outre, le gouvernement britannique va ainsi transférer ces tâches au secteur privé… qui devra prendre en charge les dépenses supplémentaires induites!
Il faudra plusieurs années pour mettre au point la "e-frontière", mais certains de ses éléments entreront bientôt en application.
