Jean-François Carenco, le préfet de Haute-Normandie, s’est rendu la semaine dernière sur le site du port pétrolier d’Antifer. La visite s’inscrivait directement dans le cadre du projet d’implantation d’un terminal méthanier à l’horizon 2011-2012. Et ce projet ne fait pas l’unanimité loin de là.
L’association Saint Jouin-de-Bruneval Développement Durable s’était invitée pour la circonstance afin de marquer son opposition au dossier désormais conduit par Gaz de Normandie, la société lancée par Poweo et la CIM (Compagnie industrielle et maritime). "À l’heure actuelle, nous ne disposons que de très peu d’information sur le projet", s’inquiète Guy Lemignot, le responsable de l’association.
La structure qui se bat pour l’implantation d’un port de plaisance en lieu et place du terminal méthanier craint notamment le classement du site en zone Seveso 3 et la construction d’un gazoduc. Le préfet quant à lui a réaffirmé son soutien au chantier. Il a notamment assuré que la plage de Saint-Jouin-de-Bruneval, dont l’avenir n’était pas assuré, serait maintenue à proximité des installations industrielles. "Je peux comprendre la réaction de la population, mais je la trouve exagérée. L’intérêt général prévaut face à la somme des intérêts particuliers sauf en cas de nuisance grave", estime le responsable de l’État. Le préfet rappelle au passage que le projet n’en est qu’au stade des études et que les risques si risque il y a ne sont pas pour l’instant déterminés. Le 9 février, une réunion publique est organisée sur la commune de Saint-Jouin-de-Bruneval. Objectif, informer la population et les élus.
