Bras de fer avec les dockers

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Un conflit a éclaté sur le Port autonome de La Rochelle entre les dockers et la société Aténa, filiale de la Sica Atlantique qui stocke des engrais importés par voie maritime dans son hangar. Pour ce hangar de plus de 15 000 m2, Aténa a obtenu une autorisation d’occupation temporaire (AOT) sur le domaine public maritime. Le syndicat CGT des dockers a décidé de ne pas décharger les navires destinés à l’entreprise, ses dirigeants refusant que ceux-ci interviennent à l’intérieur de leur bâtiment.

Un premier cargo, l’Arklow-Racer, a dû repartir avec son chargement. Devant cette situation, Sica Atlantique et Aténa ont assigné les dockers au tribunal. L’affaire a été plaidée le 19 janvier.

Me Michel Mathière, pour les plaignants, a rappelé l’affaire Chacqueneau, s’étonnant que la CGT remette en cause une situation qui avait été jugée sur le fond par la cour d’appel de Poitiers. L’AOT donne des droits réels qui sont ceux du propriétaire, lequel a le droit de faire travailler son personnel dans ses locaux.

Me Claudy Valin, l’avocat de la CGT, a résumé sa plaidoirie dans une formule lapidaire: "Vous ne voulez pas qu’on travaille chez vous, on ne travaillera pas avec vous." Il a rappelé, qu’aujourd’hui, Chacqueneau fait appel à la main d’œuvre docker pour travailler dans ses magasins.

Le 22 janvier, la juge des référés a débouté Aténa estimant qu’il ne relève pas de ses pouvoirs "d’imposer à un syndicat la reprise du travail". Elle ne constate ni voies de fait, ni occupation illicite du port. Restera à juger l’affaire sur le fond.

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