Le 5 janvier, à 170 milles dans le suroît de Penmarc’h, un avion Falcon 50 de la Marine en mission de surveillance a repéré une pollution par hydrocarbures de 12 km de long et 15 m de large dans le sillage du transporteur de voitures City-of-Paris.
Propriété de l’armement norvégien Hœgh Shipping, il est géré par le Hollandais Azalea Maritime et assuré par une compagnie japonaise, Japan Ship Owner’s P & I Association. Battant pavillon de l’île de Man et transportant 834 véhicules à son bord, le navire se rendait de Tyne en Grande-Bretagne à Setubal au Portugal. Prévenu, le parquet de Brest lui a intimé l’ordre de se dérouter vers le port du Ponant. Après quelques hésitations et l’envoi du patrouilleur de service public Sterne de la Marine, le City-of-Paris a finalement mis le cap sur Brest où il a accosté le 3e éperon le 6 vers midi. Les premières auditions ont alors eu lieu et la caution de départ du navire fixée à 150 000 €. La bonne volonté de l’armateur s’est quand même heurtée à la régie du tribunal… fermée le week-end!
Caution finalement payée par l’armateur le 8, le transporteur de voitures n’a pas pour autant appareillé de suite, les inspecteurs du centre de sécurité des navires lui imposant une autre immobilisation due au dysfonctionnement du séparateur des eaux huileuses. Finalement, le 10 janvier, "le City-of-Paris a été autorisé à se rendre à Setubal (Portugal), sa destination finale intiale pour les réparations. Il devra impérativement les effectuer sous peine d’être banni des eaux de l’Union européenne", a expliqué Georges Nedellec, un des inspecteurs du centre de sécurité des navires à Brest.