Signé en fin novembre 2005 pour deux ans et financé par l’Union européenne, le jumelage entre administrations française et marocaine a dressé le 14 décembre 2006 le bilan à mi-cours de l’avancement de ses travaux.
Ce programme d’assistance a pour objet de "rapprocher la législation et la réglementation marocaine de l’acquis communautaire" en matière de sécurité et de sûreté maritime.
Après 200 jours de travail d’identification des besoins, les premières recommandations portent sur un nouveau système d’information relatif aux marchandises dangereuses et polluantes présentes à bord. Elles portent également sur une adaptation du code maritime marocain aux nouvelles normes internationales et communautaires en matière de sécurité et de sûreté des navires et des ports.
Durant cette première année, plusieurs experts marocains sont partis en Europe voir comment les problèmes de sécurité et de sûreté maritime étaient traités. Une première session de formation sur la sécurité des navires a également été organisée.
Parmi les sujets "délicats" faisant partie du programme d’assistance, figure la problématique de la zone refuge pour un navire en difficulté. Pour le Maroc comme pour les autres États côtiers, cela n’est pas une vue de l’esprit: il y a juste six ans jour pour jour, le Castor, chargé de 29 500 t d’essence "errait" en Méditerranée occidentale à la recherche d’un abri. Sa fissure de plus de 20 m sur le pont principal n’enthousiasmait guère les autorités portuaires de Nador, Gibraltar ou d’Espagne.
Devant les réactions très modérées des États côtiers, le secrétaire général de l’OMI d’alors s’était un peu énervé.