Après Christian Estrosi, ministre délégué à l’Aménagement du territoire et président du Conseil général des Alpes-Maritimes (JMM 8-9-2006, p. 17), et Jean Icart, conseiller général et candidat à la mairie de Nice (JMM 8-12-2006, p. 18), c’est au tour de Jacques Peyrat de prendre position sur l’avenir du port de Nice. Les prochaines échéances électorales feraient donc ressortir un problème longtemps laissé de côté.
Dans un numéro spécial de notre confrère L’Express, Jacques Peyrat, le sénateur-maire de Nice dit en substance qu’il faut agrandir le port, ouvrir sa digue pour permettre aux plus grands navires de croisières d’accoster. Constatant que les intérêts particuliers des riverains ont fait échouer le projet "Nice port neuf", il ajoute: "J’ai l’intention de persévérer et je suis certain que ce projet verra finalement le jour."
On peut se réjouir de cette prise de position, car il faut bien dire que dans la configuration actuelle du département, il n’y a pas de site pour construire un nouveau port marchand. Dans ce cas, deux possibilités s’affrontent:
– ou le port actuel est aménagé pour desserrer l’étau dans lequel il se trouve en déplaçant la digue vers le sud et en l’alignant. Cela permettrait une passe plus large et la création d’un à deux postes à quai supplémentaires, sans modifier sensiblement le site du port;
– ou rien n’est fait et le port se prive de toute perspective d’avenir pour le trafic des croisières.
Comme le port de Nice est saturé de mars à octobre, le port perd des parts de marché au profit de Savone, Monaco, Toulon ou encore Marseille.
Combien de temps encore le port se contentera de sa grande tente blanche qui sert de gare maritime?
Cette tente qui avait fait l’objet d’un commentaire amusé du p.-d.g. des Radissons Seven Seas Cruises lors de l’escale inaugurale du Seven-Seas-Navigator… en septembre 1999.
