Un préavis de grève avait été préalablement lancé au niveau national pour la journée du 30 novembre. "Il y a eu une forte mobilisation. Il fallait montrer notre détermination. Près de douze centres des phares et balises étaient prêts à se mobiliser", indique Vincent Corfdir, responsable CFDT. Un certain nombre de revendications ont été prises en compte du point de vue salarial et les responsables syndicaux ont eu l’assurance de voir ouvrir en début d’année des négociations sur certains sujets comme le salaire des assistants et les grilles salaires des officiers à la navigation côtière.
UN ARMEMENT NATIONAL À QUIMPER
La CFDT a notamment obtenu pour le centre de Saint-Nazaire une prime d’exploitation pour les officiers qui sera alignée sur celle des officiers des autres baliseurs océaniques. La décision d’effectif du baliseur de Saint-Nazaire sera revue afin d’y intégrer la possibilité d’embarquer des ouvriers polyvalents à la place de matelots s’ils sont titulaires des diplômes requis. Autre avancée, le reclassement des capitaines et chefs mécaniciens en tenant compte de l’ancienneté réelle du poste. Cette mesure concerne la grille des officiers de la navigation côtière de Marseille, Le Verdon, Le Havre et Dunkerque. La direction des Affaires maritimes devrait recevoir les organisations syndicales le 16 janvier. "Il s’agira de tout remettre à plat et de repartir sur de nouvelles bases concernant les salaires. Le protocole d’accord d’octobre 2001 est imparfait. L’alignement des salaires des marins sur l’indice de la fonction publique est par exemple préjudiciable." Ces concertations de début d’année seront également l’occasion d’évoquer la constitution du nouvel armement national des phares et balises qui devrait être basé à Quimper.
Aujourd’hui, les Phares et balise emploient 240 marins en France et possèdent 27 navires. Les six centres principaux sont basés à Dunkerque, Le Havre, Brest, Saint-Nazaire, Le Verdon et Marseille auxquels viennent s’ajouter une quinzaine de centres annexes.