Le Germanischer Lloyd reste allemand

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L’homme d’affaires allemand a racheté, le 18 décembre, 96 % du Germanischer Lloyd (GL) pour un montant de 575 M€; le GL reste donc sous propriété allemande. Neuf jours plus tôt, l’assemblée générale des actionnaires avait rejeté l’offre d’environ 500 M€ du Bureau Veritas (BV). "Je pense que les Français ont sous-estimé l’hostilité de l’opinion publique allemande à cette tentative hostile de prise de contrôle, considérée par beaucoup comme un pas vers la fermeture d’une bonne partie des activités du GL", a déclaré un actionnaire sous couvert d’anonymat. Lors de la conférence de presse qui a suivi la transaction finale, Rainer Schondube, membre du conseil d’administration du GL, a remercié le gouvernement fédéral et celui du Land de Hambourg pour leurs "engagements". Au cours de la longue période préliminaire, le BV n’a fait aucun commentaire sur la tentative en cours. En revanche, le GL a publié régulièrement des communiqués et son porte-parole était toujours disponible pour des explications et commentaires supplémentaires. De plus, son conseil des employés a été autorisé à donner des informations aux journalistes figurant sur sa propre liste. Il a donc été légalement en mesure de faire davantage de revendications que la direction du GL. Ses communiqués ont alimenté les articles sur les allégations d’énormes suppressions d’emplois programmées par le BV à l’égard du GL et la délocalisation de ses activités à l’étranger.

Toutefois, l’aide du gouvernement fédéral reste dans l’ombre. Selon Rainer Schondube, la Deutsche Bank et le groupe d’assurances Allianz ont apporté un soutien décisif au GL pour sa défense.

RIEN NE VA PLUS AVEC LE BV

Gunter Herz est le principal actionnaire de l’entreprise de fabrication d’articles de sport Puma. Mais après la vente de sa participation dans le groupe de distribution de café Tchibo début 2003, il s’est en grande partie retiré des affaires. Dans un communiqué, il déclare que son action donnera à l’actionnariat de GL la stabilité nécessaire à son expansion internationale.

La direction du GL s’apprête à annuler tous les programmes de coopération avec le BV et à rechercher activement des clients. L’opinion publique allemande est persuadée que le BV a enfreint le code d’éthique de l’Association internationale des sociétés de classification par cette tentative hostile de rachat. "Les précédents propriétaires de la société allemande de classification ont toujours donné la priorité aux considérations financières avant toute décision, écrit-elle dans un bref communiqué, en revanche, la solution proposée par le Bureau Veritas visait sérieusement à peser sur l’avenir à long terme du dynamique marché mondial de la classification de navires. Le Bureau Veritas considère également que l’offre finale de Herz entraînera une pression financière considérable à l’égard du Germanischer Lloyd."

De son côté, Frank Piedelièvre, président-directeur général du BV, a déclaré dans un communiqué: "En ce qui nous concerne, il n’y a ni problèmes, ni griefs. Nous sommes naturellement déçus que les actionnaires du Germanischer Lloyd aient rejeté notre offre équitable, reposant sur notre connaissance intime du marché."

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