Le Port autonome de Dunkerque (PAD) cherche à séduire une clientèle belge de proximité, dans la province de Flandres occidentales, dont la capitale est Bruges. Le PAD a organisé trois réunions commerciales à Roulers, Ypres, et tout récemment à Furnes, petite ville située sur l’autoroute A16 à une douzaine de kilomètres de la frontière. L’économie des Flandres occidentales peut se comparer à celle de nos départements les plus prospères du grand ouest. Le tourisme marchand, le textile et la métallurgie high tech, l’agroalimentaire et les services, la logistique et le port de Zeebrugge sont les piliers de cette prospérité. La campagne est truffée de belles PME exportatrices.
Mais les chargeurs étaient peu nombreux aux réunions du PAD. Marc Markey, importateur distributeur d’articles de bricolages, associé a l’exportateur chinois Mytolini Industrial Company Ltd, installé en Chine du sud dans le Guangdong, ne pense pas travailler avec Dunkerque pour travailler en Belgique. L’offre routière belge lui paraît plus avantageuse, à distance presque égale de Zeebrugge et du port Ouest, et il craint le double dédouanement français et belge (ce qui paraît curieux au regard du droit communautaire, NDLR). Par contre, il est à la recherche d’un bon partenaire portuaire dunkerquois, pour travailler ses marchés du grand nord de la France. Une des clés du problème est à coup sûr le suivi de la démarche du port, non seulement par le service commercial du PAD, mais surtout par le tissu d’agences privées portuaires, les routiers et commissionnaires de transport.