DP World Antwerp (ex-P&O Ports) vient de vendre la deuxième section de son terminal bordant la sixième darse et le bassin de la Hanse au belge Sea-Invest. Ce dernier avait déjà acquis la première partie. Ainsi, au 1er janvier, Sea-Invest disposera d'un site de 225 000 m2 de superficie et de 3 125 m de quais. Le groupe va y aménager un terminal spécialisé dans le stockage de matières premières en vrac pour le compte de l'entreprise française Imerys.
DP World a décidé de relancer ses trafics dans le domaine du conventionnel/brealbulk en les concentrant sur un seul grand terminal, à savoir son site du bassin Churchill (septième darse), qui couvre une superficie de 45 ha avec 1 800 m de quais. Sur les deux terminaux anversois, le manutentionnaire a traité un trafic de 3,56 Mt en 2005.
Un programme d'investissement a été mis au point. Il vise à traiter ces trafics d'une manière plus moderne et plus efficace.
REFONTE DU BASSIN CHURCHILL
Cette évolution résulte d'une double constatation: le conventionnel/breakbulk est en diminution et partant, DP World dispose d'une trop grande capacité. Il importe donc de réduire l'infrastructure et de moderniser les équipements de manière à mieux traiter les clients actuels et à en attirer d'autres. C'est donc le site du bassin Churchill qui va faire l'objet d'une refonte totale. Il est évident que pour obtenir un rendement maximum de ce projet, la direction de DP World Antwerp attend que les syndicats acceptent une adaptation du Codex, qui régit les conditions du travail portuaire. DP World pourrait s'engager auprès de partenaires pour exploiter ce "nouveau terminal" pour conventionnel/breakbulk.
L'attitude de DP World Antwerp dans ce domaine est des plus réalistes et explique la raison pour laquelle il ne s'est pas porté candidat à la reprise des terminaux conventionnels de PSA et Nova/Hesse-Noord Natie, car le problème aurait été plus complexe encore. En ce qui concerne ces dernières installations, il s'avérait à la mi-décembre que les négociations avec le repreneur Babcock & Brown étaient dans l'impasse la plus totale. Vraisemblablement, l'opération ne se réaliserait pas.
