Début décembre, la première réunion du comité syndical du port de Dieppe s’est tenue pour officialiser l’installation du syndicat mixte qui va assurer la gestion du port normand à partir du 1er janvier. Ce syndicat mixte, présidé par Alain Le Vern, président de la Région de Haute-Normandie, est composé de la région (73 %), du département (15 %), de la Communauté d’agglomération de Dieppe (8 %) et de la ville de Dieppe (4 %).
Le processus de mise en œuvre de cette décentralisation aura duré plus d’un an. Après communication des informations concernant le port de Dieppe, le président de la région et les services régionaux ont mené des négociations pour permettre l’avancement de ce dossier, difficile sous certains aspects. Un certain nombre de mesures ont été arrêtées.
Le syndicat mixte va reprendre le seul endettement bancaire de la concession portuaire (1,47 M€). "Le syndicat mixte devra composer avec un déficit de fonctionnement annuel estimé entre 1 et 1,5 M€", ajoute la région. Par ailleurs, une part importante des dettes de la CCI sera résorbée dans le cadre d’un plan de désendettement dans lequel l’État s’est engagé à contribuer financièrement tandis le département va transformer en subventions les avances et garanties d’emprunts.
Côté personnels, une centaine d’agents de la CCI et de la DDE travailleront à l’avenir pour le syndicat mixte.
La signature de la convention de transfert entre l’État et le syndicat mixte interviendra fin décembre. "Afin de donner un signal fort et de revaloriser l’image du port, un ensemble de décision sera mis en application dès le 1er janvier." La première décision prise porte sur la reconduction des tarifs et droits de port sans augmentation. Par ailleurs, vont être engagées en 2007 des opérations de remise à niveau du port (réfection de voiries, nouvelle signalisation, nettoyage, réflexion sur les outillages, informatisation de la criée de Dieppe et mise en réseau avec Fécamp, développement du port de plaisance, mise aux normes ISPS). Par ailleurs, la région est prête à apporter une participation exceptionnelle pour réaliser les opérations inscrites au contrat de plan État-Région 2000-2006 n’ayant pas été engagées par l’État (remplacement des ports du bassin de pêche, remplacement du pont Colbert, modernisation du pont Ango, modernisation des quais Lalitte et de la Marne).
"Conformément aux engagements pris ces derniers mois, notre ambition est clairement de redresser la situation du port dont chacun connaît les difficultés", conclut Alain Le Vern.